J’ai parlé dans mon dernier article d’un bilan neuropsychologique que l’UEROS propose. En quoi consiste-t-il ? A quoi peut-il nous aider ? Et bien, il aide tout simplement à diagnostiquer les fonctions cognitives préservées lors de l’AVC et celles où il faut dresser un véritable plan de bataille (orthophonie, ergothérapie, aide psychologique, etc… ) pour récupérer au maximum. Hum… mais encore…?
Mes observations de patiente
A mon humble avis et d’après mon expérience (ça n’engage que moi et je peux me planter), il est bon d’en passer un avant la sortie de l’hôpital, même si vous n’avez pas de handicap moteur, même si vous n’avez pas d’aphasie et de symptômes visibles. Il se peut qu’il y ait des difficultés qui peuvent vous gêner plus tard. Ne pas les diagnostiquer empêche de mettre des mots dessus pour expliquer à votre entourage (famille, amis, employeur…) que c’est une séquelle de votre AVC. Expliquer, c’est primordial !
No stress !
« Si vous venez de présenter un AVC et êtes hospitalisé en aigu, l’examen neuropsychologique peut vous être proposé de façon précoce. Ne vous inquiétez pas si vous sentez des difficultés très importantes lors du premier examen : il est souvent biaisé par la fatigue, le stress, le choc émotionnel lié à l’AVC et à l’hospitalisation… La récupération spontanée est souvent sensible dès les premiers jours après l’AVC, il faut savoir être patient. »
Catherine Le Bras, neuropsychologue, créatrice du blog AVC Oise Ouest.
Mon premier bilan neuropsychologique
Mon premier bilan neuropsychologique, environ 8 mois après mon second AVC, s’est mal passé parce-que je n’étais pas préparée du tout. Je ne savais pas quels étaient les objectifs, et j’avais le sentiment d’être tout le temps testée, tout le temps presque… humiliée. Pour vous re-situer les choses, à l’époque, je ne supportais pas du tout, mais alors pas du tout, le centre de rééducation où je me trouvais. Bref, ce bilan, c’était le pompon ! C’était mon orthophoniste qui l’avait demandé et je n’étais pas au courant. J’étais mise devant mes difficultés que, pour certaines, j’ignorais. J’étais stressée, c’était fatiguant (2h), et au moment du compte-rendu, je me suis rendue compte de l’étendue de mes insuffisances, mais en même temps, c’était flou dans ma tête. C’était vertigineux, c’était violent.
Une petite idée 💡 pour les neuropsy : donnez avec votre compte-rendu un lexique des termes techniques, surtout quand vous avez diagnostiqué un déficit de mémoire de travail et un manque d’attention…
RaptorNeuropsy ou psychologie pour tous !
Lors du bilan ou à la lecture du compte-rendu, j’ai trouvé sur le site RaptorNeuropsy, des planches très simples qui peuvent vous aider. Elles expliquent pas mal de vocabulaire « technique » et elles synthétisent aussi en gros les fonctions cérébrales que la/le neuropsy pourrait évaluer. RaptorNeuropsy est dédié à la vulgarisation de la psychologie ET de la neuropsychologie. Pas bête comme idée ! Un grand merci !
Bonne lecture, et souvenez-vous, no stress !




J’ai compris comme toi : j’ai encore du mal à me concentrer sur une conversion avec du bruit autour, surtout quand je suis fatiguée. Mais c’est sans commune mesure avec l’état où je me trouvais il y a 11 ans environ : je ne suis pas du tout le bruit. Donc, pour ma part, les séquelles se sont réduites en laissant faire le temps et par des séances (intensives) d’orthophonie en ce qui concerne la mémoire, langage bien sûr, l’attention, les fonctions exécutives, etc, etc… Elles sont fortes, les orthophonistes ! Sans elles, je n’y serais jamais parvenue…
Bonne journée, Thomas !
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Moi j’avais jamais trop compris a quoi servait ce bilan.
C’est intéressant de voir sur quoi je suis abîmé, et à quoi j’ai échappé, heureusement pour moi.
Comment composer, contourner ces handicaps ?
Pour ce qui me concerne…
L’attention sélective, c’est pt être la capacité à bien vivre un repas ou une fête animée, un hall de gare, un supermarché ? Cette perte me désocialise car je me retrouve « dans le brouillard », je décroche. L’impression que mon cerveau ne filtre plus rien, ne hiérarchise plus les bruits, les images qui défilent. Tout devient confus, et « ça tourne » jusqu’au vertige. Je m’épuise à tenter de discuter même avec des gens que j’aime.
L’attention divisée, je pense que c’est ce qu’on appelle la double tâche ? Moi je suis grave touché. Une tâche chasse l’autre. Bonjour les casseroles cramées, les rendez vous oubliés…
Sur les sites d’AVCistes, on trouve mille anecdotes sur ces « pets au cerveau »…
La question, c’est peut-on réduire ces séquelles ? Et surtout, comment s’adapter pour vivre avec ?
Merci de ce tour d’horizon
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Merci, Laurence !
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Vraiment super ton article Sophie!!! Bravo!!!
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