… ou la différence racontée aux petits, à partir de 3 ans.
Mina est une petite fourmi qui n’a que 5 pattes au lieu de 6. Elle veut travailler, aider, faire comme les autres ouvrières, mais on la rejette. « Comment parler avec des gens qui ont tellement pitié de vous », se dit Mina. « Est-ce qu’une patte en moins, c’est si important que ça ? » Alors…
… Mina se rebelle : « Non ! Ça ne se passera pas comme ça ! »
Une très belle histoire pour enfants…et adultes aussi ! Par exemple, les adultes, la pitié, ça vous évoque quoi ?Spontanément, pour moi, le sentiment le plus négatif qui soit. Mais, je suis allée quand même vérifier dans le dictionnaire la définition, et grand bien m’en a pris. Il y a en effet deux sens :
- « Sympathie qui naît de la connaissance des souffrances d’autrui et fait souhaiter qu’elles soient soulagées. » (Le petit Robert 2006)
- « Sentiment de commisération accompagné d’appréciation défavorable ou de mépris. » (Le petit Robert 2006)
C’est évidement ce deuxième sens que j’exècre. A tort ou à raison, j’ai eu l’impression de lire dans le regard de certaines personnes, au début de ma récupération (parole + motricité): de la pitié. Et je remercie ces gens qui se sont comportés d’une manière normale avec moi en dépit de mon aphasie, en dépit de mon manque de mobilité. D’ailleurs, comment aurais-je réagi, moi, si les rôles étaient inversés …? Je ne sais pas… sûrement avec une grande maladresse. Alors, chapeau à tous ces personnes qui ne m’ont pas fait sentir mon handicap !
A contrario, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse : le handicap ne fait pas des handicapés des êtres exceptionnels.
C’est le sujet d’une conférence de Stella Young, handicapée, activiste australienne. En résumé :
- Le handicap ne fait pas des handicapés des êtres exceptionnels.
- Ça ne veut pas dire non plus que les personnes handicapées sont utilisées pour remonter le moral des autres. Par exemple : « Je n’ai pas le moral ces temps-ci, mais je pourrais être comme cette personne handicapée ; ça ne va pas si mal après tout. »
- Est-ce que j’ai besoin de plus de courage qu’un valide étant handicapée ?
- Et de conclure, entre autres : soyons beaucoup plus ambitieux dans nos attentes envers les handicapés. Le fait d’être handicapé ne donne pas droit à une distinction spéciale !
Ce n’est pas nouveau, mais ça vaut le coup de le réécouter.
Qu’en pensez-vous ? Du livre ET de la conférence de Stella Young ?
PS : Si vous souhaitez un livre expliquant l’AVC aux plus jeunes (moins 6 ans), il existe : Maman a fait un AVC ! Cliquez ici !
Avec plaisir 😉
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Un grand merci !!!
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A reblogué ceci sur Handicap et scolarité __Blog des Accompagnantset a ajouté:
Mina est une petite fourmi qui n’a que 5 pattes au lieu de 6. Elle veut travailler, aider, faire comme les autres ouvrières, mais on la rejette. « Comment parler avec des gens qui ont tellement pitié de vous », se dit Mina. « Est-ce qu’une patte en moins, c’est si important que ça ? » Alors, Mina se rebelle : « Non ! Ça ne se passera pas comme ça ! »
Une très belle histoire pour enfants…et adultes aussi !
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Merci Laurence 😊
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Bravo sophie, très intéressant cette réflexion!!!
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Vrai de vrai ! En fait, honnêtement, je n’y aurais pas réfléchi vraiment…
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Très intéressant !
Je vais essayer de trouver le livre sur Internet. Ca tombe bien j’ai un petit cadeau à faire et c’est une excellente idée ☺
Et oui, le handicap, c’est une différence en soi mais ca fait développer d’autres capacités auxquelles on n’aurait pas pensé initialement ! Regarde ton site, par exemple. Pas sûr que tu aurais réfléchi sur le sujet aussi intensément 😉
Véro
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